Découverte : La musique comme moyen d’expression
Activité 1 : Histoire du Hip-Hop (10 minutes)
Tout le monde considère DJ Kool Herc comme le créateur du Hip-Hop. C’est un immigrant jamaïcain qui a été DJ dans des soirées dans le Bronx, New York dans les années 1970 et au-delà.
Un DJ est quelqu’un qui utilise des platines pour jouer de la musique enregistrée à un public en direct.
Herc a été le premier DJ à prendre le « break » d’une chanson — le moment où tous les éléments d’une chanson s’arrêtent à l’exception de la percussion — et à le mélanger avec d’autres chansons à l’aide de deux platines.
Très vite, ce style de musique DJing a évolué pour englober le scratching, le spinning et le emceeing, où un MC (maitre de cérémonie) parle à la foule pendant que le DJ joue la chanson.
Peu de temps après, le emceeing a incorporé le rap; en utilisant des rimes intelligentes et des jeux de mots récités rapidement sur un rythme.
Cela a donné naissance à un tout nouveau genre de musique jamais entendu auparavant — le Hip-Hop!
Regardez cette brève histoire du Hip-Hop : « The Birth of Hip-Hop » (La naissance du Hip-Hop)
Regardez cette vidéo : « DJ Kool Herc's Turntables: Hip Hop Extraordinaire » (Les platines de DJ Kool Herc : virtuose du Hip-Hop)
Il y a des centaines d’années, à l’époque de l’esclavage, les Afro-Américain·es ont développé un style de musique très différent appelé « spirituals ». Les spirituals étaient des chants chantés par des esclaves qui parlaient des difficultés qu’ils/elles ont endurées, des histoires bibliques. Certains comportaient même des codes secrets qui auraient partagé des messages cachés sur la façon d’échapper à l’esclavage. Le plus marquant est Wade in the Water, qui indiquait aux esclaves d’entrer dans l’eau pour masquer leur odeur aux chiens qui les traquaient. Lorsque l’esclavage a pris fin, on dit que les spirituals se sont transformés en Blues.
Comme vous le voyez donc, la musique a toujours été un outil pour la libération des peuples opprimés.
Voici quelques-unes des conditions sociales et politiques qui existaient lorsque le Hip-Hop a été créé :
- La ségrégation raciale dans l’urbanisme, ce qui a conduit les Afro-Américain·es à vivre dans des quartiers sous-financés et négligés, loin des Blancs.
- La violence raciale entre citoyen·nes noir·es et policiers.
- La plus grande manifestation pour les droits civiques de l’époque, lorsque 460 000 élèves et enseignant·es ont quitté l’école en 1964 pour protester contre la ségrégation continue des écoles.
Cent ans après l’abolition de l’esclavage, les Afro-Américain·es ont protesté pour avoir le droit de fréquenter des écoles réservées aux étudiant·es blanc·he·s!